
© Emilio Morenatti Source: AP
Un des bateaux de la flottille pour Gaza entrant dans le port d'Ashdod, après avoir été saisi par les forces de la marine israélienne, le 8 octobre 2025
Des membres suisses de la flottille pour Gaza, arrêtés par Israël en octobre, doivent rembourser la Confédération pour l'assistance consulaire et les services d'urgence fournis. Ils dénoncent des factures jugées «incompréhensibles» et affirment avoir été abandonnés par le gouvernement.
En Suisse, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a adressé des factures aux participants suisses des flottilles « Waves of Freedom » et « Thousand Madleens to Gaza », leur réclamant entre 300 et 1 047 francs pour des prestations de protection consulaire et d'urgence. Vingt personnes sont concernées, dont dix-neuf pour la première flottille.
Selon le DFAE, le montant varie selon l'intensité des interventions consulaires : contacts avec les autorités israéliennes, visites en prison, disponibilité et assistance lors du retour en Suisse.
Pour Sébastien Dubugnon, expulsé vers la Turquie, la facture de 300 francs est « incompréhensible ». Selon lui, c'est la Turquie, et non la Suisse, qui a payé leur billet de retour. « La seule intervention consulaire que nous avons eue a été une visite de dix minutes en prison. Le représentant consulaire est parti au bout de très peu de temps, sans même rencontrer la moitié d'entre nous, et il a dit qu'il ne pouvait rien faire », a-t-il expliqué à la RTS.
Il ajoute n'avoir eu aucun contact avec l'assistance consulaire en Suisse, ni à l'arrivée à Genève, ni par téléphone. Pour lui, cette facture ne reflète aucune aide réelle et témoigne d'un « abandon total » par le gouvernement.
Les membres de la flottille disposent de 30 jours pour régler les montants réclamés, mais ils ont annoncé qu'ils feront appel.